En tant qu'organisateur du BreizhCamp, un stress particulier concerne la programmation de la conférence. Les thèmes choisis reflètent-ils les attentes ? Notre sélection de speakers a t-elle été la bonne ?
Obtenir du feedback du public est donc indispensable. Nous avons testé le tableau de post-it pour collecter votre avis général sur la conférence, mais cela ne nous informe pas sur les sujets eux-même.
En 2013 nous avions placé en sortie de salle des feuilles de vote proposant trois smileys, et vous demandant de cocher celui qui correspond à votre état d'esprit. Si d'un point de vue logistique cette solution est simple, elle ne rencontre pas un succès terrible, peu de personne prenant le temps de s'arrêter pour choper un stylo, cocher, remettre le bouchon. Certains ont également regretté l'absence d'un mode d'emploi pour expliquer clairement nos attentes face à une feuille vierge.
Très clairement, la facilité et la rapidité de vote est un facteur important.
Lors de DevoxxFrance, Xebia avait mis en place des boitiers de vote à la sortie de chaque salle :
J'ai vu peu de monde s'attarder pour voter, même si les données recueillies ont été très utiles pour les organisateurs. Un souci important était de mon point de vue la complexité excessive du système :
Leçon #1 : ne pas laisser trop de choix, sous peine de perdre en compréhensibilité et donc en spontanéité du vote, et au final en nombre de votants.
Leçon #2 : ne pas mettre en place de barrières à l'expression des votants. Le vote doit être quasi instantané et ne pas ralentir la sortie de la salle.
Devoxx.be a de longue date tenté de récolter les avis des participants à chaud. La formule retenue est basée sur ce qui a participé au succès de FaceBook, les "like".
Ici aussi, on identifie le participant par puce NFC, cependant il n'y a que deux états "content" / "pas content". En 2013 ils avait rajouté au centre un capteur pour ajouter la session dans votre compte parleys, afin que les déçus de la salle pleine à craquer puisse avoir une seconde change offline.
Le système est simple, de compréhension évidente (surtout ce modèle avec les pouces intégrés dans la forme du boitier, mieux qu'en 2011). Le NFC reste un léger frein à la fluidité de la sortie de salle, et maintien une certaine interrogation sur l'exploitation des données personnelles,mais globalement le système fonctionne bien.
Leçon #4 : proposer une user-interface aussi explicite que possible.
Leçon #5 : le côté Geek du matos apparaissant en transparence est un élément clé de l'intérêt du public à expérimenter les systèmes de vote. De ce point de vue le boitier en alu brossé utilisé par Xebia était contre-productif (sans même évoquer les problèmes de masse qui leur a plombé leur nuit pré-devoxx).
Pour JavaOne, les organisateurs avait mis en place des boitiers avec 4 boutons de vote, du vert au rouge avec un joli dégradé de smileys.
J'ai vu bien peu de personnes prendre le temps de voter sur ces boitiers, mais l'approche est simple, explicite, et saine sur la nature des "données" fournies au système. Ici je passe devant et j'ai juste à mettre un coup de poing sur le bouton de mon choix.
Pour le BreizhCamp, nous n'avions pas l'intention de faire des bracelets avec puce NFC, entre autre en raison du coût de ces gadgets. Une solution de ce type était donc clairement ce qui nous correspondait le mieux.
Comment éviter les votes multiples ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'un vote multiple ?
Celui qui est super-super-content et va rester 3 minutes devant la machine pour exprimer son contentement en votant 10 fois, finalement fournit une information utile. Le tout est de savoir l'exploiter (problème de BigData :P). Evidemment il y a le cas du Aurelien qui durant toute sa pres' vient voter +1 chaque minute, mais ça reste un cas isolé et très facilement identifiable.
Nous avons donc défini notre cahier des charges :
Obtenir du feedback du public est donc indispensable. Nous avons testé le tableau de post-it pour collecter votre avis général sur la conférence, mais cela ne nous informe pas sur les sujets eux-même.
En 2013 nous avions placé en sortie de salle des feuilles de vote proposant trois smileys, et vous demandant de cocher celui qui correspond à votre état d'esprit. Si d'un point de vue logistique cette solution est simple, elle ne rencontre pas un succès terrible, peu de personne prenant le temps de s'arrêter pour choper un stylo, cocher, remettre le bouchon. Certains ont également regretté l'absence d'un mode d'emploi pour expliquer clairement nos attentes face à une feuille vierge.
Très clairement, la facilité et la rapidité de vote est un facteur important.
Lors de DevoxxFrance, Xebia avait mis en place des boitiers de vote à la sortie de chaque salle :
J'ai vu peu de monde s'attarder pour voter, même si les données recueillies ont été très utiles pour les organisateurs. Un souci important était de mon point de vue la complexité excessive du système :
- 5 boutons, donc un choix assez délicat. J'ai du mal à imaginer que le bouton "très mauvais" ai beaucoup été utilisé. Le median non plus d'ailleurs, pourquoi s'arrêter pour voter si on a pas un avis spécialement tranché ? Accessoirement, sans repère visuel sur les boutons, leur sens n'était pas évident. Résultat, passer au vote nécessitait une réflexion et donc un frein à l'expression spontanée.
- Une identification NFC, destinée à éviter les votes multiples. Si vous avez déjà vécu la sortie d'une salle Devoxx vous savez qu'on a guère le temps de voter, alors voter 3 fois ... Sans parler de la question fatidique "mais heu, c'est vraiment anonyme du coup ?
Leçon #1 : ne pas laisser trop de choix, sous peine de perdre en compréhensibilité et donc en spontanéité du vote, et au final en nombre de votants.
Leçon #2 : ne pas mettre en place de barrières à l'expression des votants. Le vote doit être quasi instantané et ne pas ralentir la sortie de la salle.
Leçon #3 : utiliser comme Xebia des pieds d'enceinte sono, solides et pas cher.
Devoxx.be a de longue date tenté de récolter les avis des participants à chaud. La formule retenue est basée sur ce qui a participé au succès de FaceBook, les "like".
Ici aussi, on identifie le participant par puce NFC, cependant il n'y a que deux états "content" / "pas content". En 2013 ils avait rajouté au centre un capteur pour ajouter la session dans votre compte parleys, afin que les déçus de la salle pleine à craquer puisse avoir une seconde change offline.
Le système est simple, de compréhension évidente (surtout ce modèle avec les pouces intégrés dans la forme du boitier, mieux qu'en 2011). Le NFC reste un léger frein à la fluidité de la sortie de salle, et maintien une certaine interrogation sur l'exploitation des données personnelles,mais globalement le système fonctionne bien.
Leçon #4 : proposer une user-interface aussi explicite que possible.
Leçon #5 : le côté Geek du matos apparaissant en transparence est un élément clé de l'intérêt du public à expérimenter les systèmes de vote. De ce point de vue le boitier en alu brossé utilisé par Xebia était contre-productif (sans même évoquer les problèmes de masse qui leur a plombé leur nuit pré-devoxx).
Pour JavaOne, les organisateurs avait mis en place des boitiers avec 4 boutons de vote, du vert au rouge avec un joli dégradé de smileys.
J'ai vu bien peu de personnes prendre le temps de voter sur ces boitiers, mais l'approche est simple, explicite, et saine sur la nature des "données" fournies au système. Ici je passe devant et j'ai juste à mettre un coup de poing sur le bouton de mon choix.
Pour le BreizhCamp, nous n'avions pas l'intention de faire des bracelets avec puce NFC, entre autre en raison du coût de ces gadgets. Une solution de ce type était donc clairement ce qui nous correspondait le mieux.
Comment éviter les votes multiples ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'un vote multiple ?
Celui qui est super-super-content et va rester 3 minutes devant la machine pour exprimer son contentement en votant 10 fois, finalement fournit une information utile. Le tout est de savoir l'exploiter (problème de BigData :P). Evidemment il y a le cas du Aurelien qui durant toute sa pres' vient voter +1 chaque minute, mais ça reste un cas isolé et très facilement identifiable.
Nous avons donc défini notre cahier des charges :
- le boitier doit être d'utilisation limpide, sans aucune interrogation sur sa bonne utilisation. Deux boutons +1 / -1 suffisent, et obligent à se positionner plutôt qu'à voter "neutre".
- le vote doit être physique, par bouton, pour être rapide et implicitement anonyme.
- le double vote involontaire (rebond du bouton) doit être évité, pas forcément le vote multiple absolu
- le boitier doit être geek, fun, donc transparent. L'idée est rapidement venu d'intégrer leds / bip / écran pour signaler la prise en compte du vote.
- le boitier doit être costaud. Bouton coup-de-poing industriel, plexi de 8mm, pied d'enceinte 50kg.
- le CPU dédié à enregistrer les votes ne risquant pas la surcharge, la sortie vidéo HDMI est exploitée pour afficher programme, tweetwall, etc
- l'accès réseau se fait en filaire. Nous savons tous ce que donne le Wifi en conférence.
Dans la pratique il s'agit du cahier des charges a posteriori, ce projet ayant été conçu entre deux emails de manière très informelle.
Pour la réalisation, je vous met entre les mains de Laurent qui explique ça mieux que moi. Ma contribution a surtout consisté à découper au dernier moment les plaques de Plexy (d'où une finition douteuse) avec l'aide de Julien (7 ans, d'où un alignement des perçages ... hasardeux)
Nous avons également réalisé un test grandeur nature en nous mettant à trois en file, imitant une sortie de salle, pour valider les timings anti-rebond, l'affichage du LCD, etc.
Nous avons bien sur tout un tas d'idées pour améliorer ce produit, que nous avons nommé "LikeBox" :
- Utiliser des cartes BeagleBone, plus puissantes que la RaspBerry, et plus classe (PCB noir, LED bleues)
- Donner à nos boitiers la forme de la box Internet de l'opérateur historique, ce qui suppose de cintrer du plexiglass de 8mm #challenge.
- intégrer un port pour connecter rapidement une console de debug - nous avons eu quelques surprises
- ...
Bref, encore quelques soirées bricolage en perspective...
Ce boitier, nous le mettons à dispositions des conférences amies contre un dédommagement symbolique et une entrée gratuite (:P) => likebox@breizhcamp.org
6 commentaires:
Le lien vers le blog de Laurent ne marche pas (l'article a l'air d'être encore en draft sur le github).
T'as été plus rapide que ma publication :-p
Le lien doit fonctionner maintenant ;-)
Laurent
Bonjour Nicolas.
Je me permets de réagir, en tant que membre de la team Xebia qui a créé les boitiers Devoxx :)
Première remarque, au final, nous avons ajouté des smileys sur nos boutons. J'abonde sur le fait que le boitier doit être autoexplicite.
Ensuite, l'existence du "bip NFC" n'a pas ralenti le process de vote (c'était aussi un de nos prérequis). Sur l'ensemble des conférences Devoxx, nous avons collecté plus de 3500 votes (soit une moyenne de 44 votes par conf, sur des salles d'environ 200 personnes).
Et les votes étaient vraiment anonyme puisqu'à aucun moment nous n'étions en mesure d'associer une puce à une identité (les puces ont été collées sur des fonds de badge blancs).
Enfin, sur le design, nous sommes obligés de reconnaitre que nous sommes mega jaloux : nous avions imaginé comme vous dans un premier temps un boitier plexi, mais nous n'avons pas pris le temps de trouver un merveilleux FabLab comme celui de Rennes pour nous aider à crafter !
Après, sur les choix d'implémentations (nombre de boutons notamment) on fera notre propre article de blog pour discuter ;)
Pablo
Vos boitiers sont quand même trop lents pour enregistrer un vote.
C'est pas un pb hardware, ce genre de matos a 100 fois la puissance nécessaire :-)
Perso j'avais parfois la flemme de faire la queue pour voter. Faudait un boitier à chaque sortie de salle (avant et arrière).
PatG
@Pablo ton retour est intéressant, 3500 votes pour Devoxx, nous en avons recueilli 2500 pour une conférence presque 10 fois plus petite et sur 2 jours, ça montre bien qu'il manque un truc.
Amha le manque de vote est essentiellement du au problème de fluidité à la sortie des salles, d'où notre démarche simplificatrice (et encore perfectible).
En tout cas l'initiative Xebia était clairement pour nous une source d'inspiration et de réflexion majeure.
Je me joins à cette discussion de comptoir !
"Vos boitiers sont quand mêmes trop lents..." Il faut choisir ses mots s'il te plait, parce que là mon coeur saigne. ;-)
Oui fatalement, 2 actions (bip + push bouton) au lieu d'une ça ralenti le process. En plus de ça, l'aspect choix sur 5 plutôt que +/- prends entre 1 et 10 cycles cerveau supplémentaires.
Il y avait aussi le cas des gens qui bip et se barrent sans voter, ce qui conduit à la consommation d'un timeout avant de remettre à dispo le bip NFC.
Forcément, tout ça mis bout à bout, ca fini par compter.
Le calibrage des timeout a été fait au jugé d'après nos tests labo et c'est toujours un peu délicat de simuler une foule en colère.
La différence de nombre de votes enregistrés m'étonne tout de même. Mon analyse (à 2 cents) serait que, en plus de la simplification du processus, l'ambiance plus détendue du BZH-Camp a également favorisé les votes. Si on ajoute à ça la possibilité de vote multiple, ca compte pas mal.
Ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde, mais perso j'ai voté ma note sur 5 pour chaque slot BZH-Camp auquel j'ai participé. C'est le cas évoqué pour le fameux Aurélien cité dans l'article. Etant moi-même un Aurélien, je ne lui jetterai pas la pierre. :-)
Bravo pour votre LikeBox, ça a été un plaisir de manipuler vos boutons full-métal !
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