Cette semaine, vous n'avez pas pu y échapper, c'était What's Next. Je n'ai pas pris le temps de blogger sur le sujet parce que j'étais bien trop occupé à profiter à plein de ce grand moment organisé de main de maitre par Zenika, et à discuter avec les nombreux Geeks de notre microcosme. Si vous voulez en savoir plus lisez le blog de l'autre Nicolas, moi la nuit j'ai besoin de dormir au moins un peu ;)
Autant les conférences que les échanges très fertiles qu'on a lors de ces rencontres sont une véritable mine.
Il y a bien sur les aspects techniques : J'y ai, entre autre, découvert la commande Git ReReRe (j'ai d'abord cru que Benoît Courtine se foutait joyeusement de moi avant d'aller vérifier) qui m'a obligée à modifier en urgence ma présentation (voir plus bas).
Il y a aussi les aspects sociaux, avec toutes ces personnalités connues et moins connues qui font la richesse de notre milieu. Une idée d'ailleurs pour les prochaines conférences : en plus des noms , mettez le compte twitter des participants sur les badges, nous sommes nombreux à nous connaitre par ce biais sans le savoir.
Moralité : si vous n'y étiez pas, dites vous bien que vous avez raté un grand moment de geekitude et de techno-remise à niveau. Si j'ai du poser deux jours de congé pour en profiter je suis très loin de les regretter !
J(enkins)UG
Non content de participer activement, comme toute l'équipe Zenika, à l'organisation (irréprochable) de What's Next, Grégory Boissinot nous a offert en cette fin de semaine un concentré de Jenkins. A peine remis de ces 2 jours de conférence plutôt denses, nous avons attaqué par un Jenkins User Meeting vendredi soir, en petit commité dans les locaux de Zenika. Sous forme de mini-conf nous avons ainsi pu présenter notre utilisation de Jenkins, nos bonnes pratiques, voir nos contributions pour certains. Un moment d'échange riche et plein d'enseignements.
Une idée sympa et ouverte à tous, à retenir pour des événements locaux.
Pour ma part j'ai présenté mon approche de l'intégration continue couplée aux multiples branches Git, en tentant une démo qui a été un vrai massacre à la bonaldi (sans quoi ce ne serait pas une démo me direz vous). Mais l'événement de cette rencontre c'était la présence de Kohsuke Kawaguchi de passage à Paris, un gars étonnant, qui du haut de son mètre 90 vous parle d'une voix ultra grave, pas vraiment le Japonais des images d'épinal.
Après une courte nuit de repos, nous enchaînons par un hackathlon dans les locaux de Zenika. Le hackathlon, c'est quelques "hackers"ou apprentis-hackers (9 dans notre cas, on a perdu du monde en route semble t-il) qui se regroupent pour travailler sur des sujets communs et surtout s'entraider. En une petite journée j'ai appris de nombreux détails du développement Jenkins, avec les explications très précises de Kohsuke, tandis qu'Arnaud s'attaquait à une amélioration de l'intégration Maven, enchaînant les Pull Request, que Gregory et Frédéric discutaient sur la complémentarité de leurs plugins respectifs de gestion de configuration et que Dimitri prenait un cours particulier de développement Jenkins avant de se lancer dans une amélioration de l'usabilité (oh le joli mot) de l'outil.
Chacun à son niveau a beaucoup de chose à apprendre des autres et autant à leur apporter. J'ai ainsi aidé Dimitri à configurer son compte GitHub et à monter sa Pull Request tandis qu'il m'a déplombé la configuration i18n de mon editeur de Ressources sous Intellij Idea. Kohsuke était évidemment un acteur précieux de cette journée; accessible, toujours agréable et très ouvert à toute forme de discussions, il nous a ouvert les portes de son bébé tout en nous laissant une complète liberté de notre sujet.
Le modèle de gestion de la communauté Jenkins, unique à ma connaissance, à cette particularité : même le premier newbie venu (tiens, moi par exemple) peut demander les droits sur GitHub et voir où sa contribution pourrait être bénéfique. La plateforme Jenkins à un tel potentiel que chacun y trouve rapidement de quoi faire, quelque soit sont niveau technique. Etant donné le public déjà très limité prêt à se lancer dans l'exercice, nous donner ainsi carte blanche est finalement peu risqué car chacun de nous se sent alors responsabilisé et ne prend pas le risque de modifier quelque chose qu'il ne comprend pas sans demander un avis. C'est ainsi que Jenkins a monté sa très large communauté de plugins et de contributeurs, bien loin du modèle de nombreux autres projets opensource pour lequel le billet d'entrée est très sélectif et en décourage beaucoup. Et après tout, par définition le SCM permet au besoin de revenir en arrière et d'éliminer une maladresse, régression, indélicatesse ou grosse boulette.
En sortant de cette journée, on a la sensation d'appartenir pleinement à une communauté, avec des
liens étroits - twitter peut en témoigner - une grande complicité et des valeurs fortes; on a les réponses à de nombreuses questions, et surtout l'envie d'aller plus loin; on en arriverait presque à penser qu'un monde meilleur est possible :P
Conclusion
Chacun de nous a en tout cas apprécié ces moments étonnants et d'une richesse incroyable. Un grand merci à Zenika d'avoir organisé ce beau rassemblement, à Kohsuke pour sa disponibilité alors qu'il accumule le décalage horaire, et bien sur à tous les geeks qui font de notre communauté Java française un terreau fertile.
Rendez-vous au breizhCamp pour certains, au JugSummerCamp et/ou à Devoxx pour les autres, en tout cas ne laissez plus passer ce type d'événement "juste" parce que ca tombe avant un week-end et qu'il y a un barbecue de prévu chez tonton André. Remontez-vous le moral et le niveau technique après une journée de m... sur un projet en TMA en développant sur quelques minutes de temps libre votre propre plugin jenkins/maven/graddle/idea/Androïd ou que sais-je, au moins pour être fier d'un truc sympa, dans une techno innovante, et qui pourrait même vous mettre faire entrer dans ce qu'on commence à appeler la "french Mafia" (terme que l'on doit à @olamy il me semble), avec son accent inimitable quand elle s'exprime en anglais - soyons en fiers et faisons la grossir.
29 mai 2011
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2 commentaires:
"j'ai d'abord cru que Benoît Courtine se foutait joyeusement de moi"
Rhooo... Bon, j'avoue que je comprends ça facilement : il est assez dur de garder son sérieux (et d'être pris au sérieux) quand on parle d'une commande qui s'appelle "rerere".
Merci de m'avoir cité en tout cas (ainsi que dans ta présentation) : je n'en méritais pas tant.
ah la fameuse "Open Source French Mafia" :-)
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