C'est l'été, et ce blog va donc - une fois n'est pas coutume - me permettre d'exprimer une petite critique cinéma.
générique.
Je suis donc allé voir Valérian, l'occasion de partager un moment avec mes deux grands, de leur parler de cette BD qui a bercé mon enfance et que j'ai adoré et relu de nombreuses fois (merci à la BDThèque de Brest).
---
Avant d'entrer dans la salle obscure, j'ai lu des critiques plutôt négatives sur le film, et j'avoue ne pas m'y reconnaitre après séance.
Comprenez bien que ce n'est pas une transcription de la BD à l'écran, ce qui aurait été très différent. D'une part la BD a elle même beaucoup évolué dans son style entre le premier album et le dernier opus, ensuite le rythme et le type de narration n'ont pas grand chose à voir dans ces deux formats. Le film est un vrai film, avec la dynamique liée au format "image grand format", avec un scénario taillé pour un format de 2h, mariant action, sentiments, humour, etc.
Je vois deux pièges possibles dans ce genre d'adaptation
1. le pur fan-service : le film que seuls les amoureux de l'oeuvre originale peuvent comprendre.
Le ire du genre : Final Fantasy Advent Children. Si t'as pas joué au jeu vidéo tu pige juste rien
2. le foutage de gueule hollywoodien : le film qui raconte un truc avec plein de références empruntés à l'oeuvre originale mais qui la dénature pour tenter de tenir un scénario.
Typiquement: Mission Impossible (qui fait de Jim Phelps un traitre ... sans commentaire)
Valérian évite ces deux écueils, en proposant un vrai film qui reprend les éléments de l'univers de la BD, quelques personnages clés, mais surtout la diversité biologique qui caractérise cette fiction, jusque dans le détail d'une humanité à l'origine de la station Alpha "des milles planètes" et pourtant en plein déclin, et qui craint de s'en faire exclure.
Niveau casting, j'étais sceptique du choix de Dane DeHaan, un peu trop "ado" a mon avis pour ce role, mais au final ça passe bien. Quand a Cara Delevingne elle incarne une parfaite Laureline : sexie mais pas bimbo, fière, déterminée, vaillante... et la doublure voix Française lui donne un charme fou.
Niveau image, on navigue dans un environnement graphique élégant, riche et régulièrement renouvelé, qui reproduit très fidèlement l'imaginaire de la BD en terme de "diversité biologique". On a aussi droit à une bonne dose d'images 3D, surtout dans les scènes d'action aux travelings improbables, sans pour autant se perdre dans des plans séquence épileptiques à la Tranformers.
J'avoue être un peu partagé sur la présence de Rhianna au casting, dont le rôle est au final un peu artificiel : même s'il permet d'apporter un moment différent dans le rythme du film qui n'est pas du tout inutile, la sortie du personnage est un peu rapidement balayée par la suite des événements. Ce serait peut être le seul reproche que j'aurais à faire.
J'ai pu lire des reproches sur les similitudes avec Blade Runner, Star Wars ou Avatar. Ce serait peut être oubliée que la BD a commencé en 1967 et que c'est plutôt elle qui a inspiré (directement ou indirectement) les réalisateurs de ces films - lire cet article.
Idem pour le look des Pearl, habitants de Mül, qui rappellent forcément Avatar. Mais bon, nos canons de beauté étant assez limités il est difficile d'éviter ce stéréotype dans un film grand public : grands, minces, des traits doux et lisses, une relation harmonieuse avec la nature ... ce que l'humanité aimerait être quoi. Alors oui, ils auraient pu avoir de petites ailes dans le dos.
générique.
Je suis donc allé voir Valérian, l'occasion de partager un moment avec mes deux grands, de leur parler de cette BD qui a bercé mon enfance et que j'ai adoré et relu de nombreuses fois (merci à la BDThèque de Brest).
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Avant d'entrer dans la salle obscure, j'ai lu des critiques plutôt négatives sur le film, et j'avoue ne pas m'y reconnaitre après séance.
Comprenez bien que ce n'est pas une transcription de la BD à l'écran, ce qui aurait été très différent. D'une part la BD a elle même beaucoup évolué dans son style entre le premier album et le dernier opus, ensuite le rythme et le type de narration n'ont pas grand chose à voir dans ces deux formats. Le film est un vrai film, avec la dynamique liée au format "image grand format", avec un scénario taillé pour un format de 2h, mariant action, sentiments, humour, etc.
Je vois deux pièges possibles dans ce genre d'adaptation
1. le pur fan-service : le film que seuls les amoureux de l'oeuvre originale peuvent comprendre.
Le ire du genre : Final Fantasy Advent Children. Si t'as pas joué au jeu vidéo tu pige juste rien
2. le foutage de gueule hollywoodien : le film qui raconte un truc avec plein de références empruntés à l'oeuvre originale mais qui la dénature pour tenter de tenir un scénario.
Typiquement: Mission Impossible (qui fait de Jim Phelps un traitre ... sans commentaire)
Valérian évite ces deux écueils, en proposant un vrai film qui reprend les éléments de l'univers de la BD, quelques personnages clés, mais surtout la diversité biologique qui caractérise cette fiction, jusque dans le détail d'une humanité à l'origine de la station Alpha "des milles planètes" et pourtant en plein déclin, et qui craint de s'en faire exclure.
Niveau casting, j'étais sceptique du choix de Dane DeHaan, un peu trop "ado" a mon avis pour ce role, mais au final ça passe bien. Quand a Cara Delevingne elle incarne une parfaite Laureline : sexie mais pas bimbo, fière, déterminée, vaillante... et la doublure voix Française lui donne un charme fou.
Niveau image, on navigue dans un environnement graphique élégant, riche et régulièrement renouvelé, qui reproduit très fidèlement l'imaginaire de la BD en terme de "diversité biologique". On a aussi droit à une bonne dose d'images 3D, surtout dans les scènes d'action aux travelings improbables, sans pour autant se perdre dans des plans séquence épileptiques à la Tranformers.
J'avoue être un peu partagé sur la présence de Rhianna au casting, dont le rôle est au final un peu artificiel : même s'il permet d'apporter un moment différent dans le rythme du film qui n'est pas du tout inutile, la sortie du personnage est un peu rapidement balayée par la suite des événements. Ce serait peut être le seul reproche que j'aurais à faire.
J'ai pu lire des reproches sur les similitudes avec Blade Runner, Star Wars ou Avatar. Ce serait peut être oubliée que la BD a commencé en 1967 et que c'est plutôt elle qui a inspiré (directement ou indirectement) les réalisateurs de ces films - lire cet article.
Alors oui, lorsque les trois protagonistes sortent d'un container à ordure forcément on peut voir un parallèle avec la même scène de Star Wars... mais bon, je préfère y voir un clin d'oeil plus qu'un manque d'originalité, car le film n'en manque pas sur d'autres aspects.
BREF je trouve ce film très réussi, adapté aussi bien aux fans de la BD qui y retrouveront ce qu'ils ont aimé dans les aventures en planches du duo cosmique, aussi bien que des non-initiés qui découvrent un univers richer et inspirant, au long d'une histoire bien sympathique.
Donc, merci Mr Besson pour ce bon moment, aussi bien pour moi qui ai retrouvé le plaisir de la BD que pour mes gamins qui en ont pris plein les yeux !