"...c'est ton destin"
En conclusion de Devoxx, les Castcodeurs ont encouragés les français à sortir de leur notoire mode "râleur" pour se prendre en main : achetez vous du bon matos, payez-vous un bouquin et un abonnement Parleys.com pour (re)découvrir tous les sujets de Devoxx 2010, etc.
Dans un domaine ou tout va très vite, il est clair que se maintenir à niveau est un travail quotidien, et qu'il ne faut pas tout attendre de nos employeurs. On peut bien sur regretter que ceux-ci ne prenne pas plus à coeur notre formation, mais soyons pragmatique : un développeur avec 10 ans d'expérience est surtout expérimenté sur 5 années d'une techno dépassée. Du point de vue d'un recruteur ce n'est pas quelque chose de recherché au premier abord, même si c'est une expérience valorisable.
Ceux qui ont développé en EJB 2 savent pas exemple pourquoi on lui préfère aujourd'hui Spring ou les EJB 3, et peuvent donc mieux appréhender ces technologies - cependant ce n'est pas une source immédiate de productivité, donc cela ne justifie pas de payer un "10ans" alors qu'un "3ans" sait faire à peu près aussi bien pour moins cher (je prend le point de vue du recruteur, dans les faits ce n'est pas aussi évident :P). Quelle plus-value avons nous à proposer ? Appréhender rapidement une nouvelle techno, être au courant de ce qui fait le buzz, avoir un réseau de connaissance. Les User Groups sont évidemment la place privilégiée pour cela !
Qu'est ce qu'un employeur est disposé à financer ? Un bouquin ou une formation en rapport avec le projet sur lequel vous êtes affecté, évidemment. Par contre, si ça sort de ce cadre il faudra ramer pour se justifier. Idem pour le matos : Si les études montrent qu'on est plus productif avec de grand / multiples écrans, nous sommes nombreux à devoir bosser sur des machines bureautiques qui atteignent péniblement le WXGA sur un 15". Evidemment, rien ne vous oblige à investir comme moi dans un MacBook qui vous coutera un bras, mais un 22" correct c'est 200€ de nos jours, sans parler d'un vrai clavier confortable ou d'une bonne souris, investissement qui vous économisera une séance d'ostéopathe à 50€.
Il reste regrettable de constater que nous avons presque tous une meilleur infra à la maison que sur notre lieu de travail : ordinateur musclé, bien accompagné, et pas encombré d'un antivirus paranoïaque; accès Internet à haut débit (et pas une pauvre liaison ADSL partagée à plus de 100 personnes), etc. Mais, en démontrant par l'exemple qu'on peut travailler mieux avec du bon matos, peut-être arriverons nous un jour à changer cette tendance.
Petit papa noël, penses à nous :D
27 novembre 2010
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2 commentaires:
Plus que "sortir de leur notoire mode râleur", je voterai plus pour "rentrer dans un mode partenariat". Ca parait évident, mais il est bon de rappeler que "l'employé a besoin de l'employeur et que l'employeur a besoin de l'employé".
Il faut donc sortir des modes "merci patron, merci de me donner un travail" ainsi que "sans moi et ma société vous seriez au chômage".
Pour résumer, éviter le mode paternaliste très franco-français. Donc, pensez partenariat !
C'est bien tout le pb du calcul (ou prise en compte) de coût/ROI local versus global.
Malheureusement, certaines entreprises ont tendance à la jouer "courte vue". Or, en recherche opérationnelle, on apprend que cela se traduit par la découverte d'un optimum local, qui peut être loin du compte du meilleur optimum (dit global) - où employés et employeurs y gagneraient tout deux par ex. Le pb de la recherche d'un optimimum avec un "algo" façon "courte vue", c'est que l'on s'enferre dans la recherche d'une solution dans une sous-partie de l'espace des solutions, et que l'on n'en sort pas...
A contrario, il me semble que des sociétés, comme Google, ont compris que certains couts induits par des activités à ROI non-immédiat (une cantine excellente, la possibilité de travailler 20% de son temps sur des projets "perso", etc.) pouvaient justement produire un ROI indirect (meilleure forme/humeur des employés, projets innovants inattendus, etc.). Et Google, c'est plutôt une entreprise à suivre, non ?
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