18 décembre 2009

Juggers !

Au printemps dernier j’ai proposé à des collègues de “jouer” avec Google App Engine for Java en développant une application pour gérer l’inscription au BreizhJug. Comme beaucoup nous utilisons JugEvents et comme beaucoup nous trouvons cette appli très moche, sans parler de ses plantages réguliers.

Nous sommes partis sur un truc bien trop gros pour nos petites épaules et ça a donc fait plouf en moins de deux.

La conférence de Didier Girard m’a donné envie de repartir sur ce développement, en utilisant une approche plus pragmatique et plus économique :

Les soirées BreizhJUG sont déclarées dans un Google Calendar public. Lieu, date et sujet y sont indiquées, la description servant à définir le(s) speaker(s) – première ligne – et le sujet du jour. L’intérêt ? L’appli Juggers n’a plus à gérer la saisie des événements et les droits d’accès !

L’application utilise gwt-gdata pour accéder à ce Calendar, et récupère donc une liste d’objets structurés, de manière (presque) aussi simple qu’un appel GWT-RPC.

L’inscription elle même n’est pas développée, peut être dans un premier temps sur la base d’une simple Google Form. L’idée est de progresser par tout petits pas, histoire de ne pas finir le bec dans l’eau.

J’en profite pour expérimenter uiBinder, et comme je commence tout juste un projet Wicket je ne peux pas m’empêcher de faire un parallèle : uibinder c’est la facilité de Wicket + la force de GWT, de la bombe atomique ! J’ai ainsi maquetté un widget sympa en HTML/CSS, et je peux le convertir rapidement en widget GWT utilisable partout.

L'appli est également rendue plus sexy grâce à gwt-Fx, en quelque sorte un portage de scriptaculous en GWT (pas juste un wrapper). La dernière version est vraiment bien et très souple d’utilisation.

Vous voulez-voir ce que ça donne ? http://www.juggers.org/ – attention, ce n’est ni une béta ni même une alpha, c’est un early prototype snapshot ;)

NB : ne cherchez pas, ça rend rien de bon sous Internet Explorer. Qui aurait l’idée d’utiliser ce truc de toute façon ?

12 décembre 2009

Idées cadeaux

Pour noël, une idée cadeau amusante : offrez google chrome à vos amis !

Google Chrome est le navigateur massivement adopté par les geeks et autres développeurs technophiles, mais encore peu connu du grand public – un peu comme l’était FireFox à ses débuts.

Pour étendre les parts de marché de ce navigateur, rien de mieux que le bouche à oreille, c’est donc ce que propose http://www.givechrome.com. Une bonne façon de passer un petit mot de “bonnes fêtes” à belle maman pour les fêtes sans dépenser un centime ;)

Vu que pour ma part j’utilise déjà Chrome, je vous suggère une autre idée cadeau : je n’ai toujours pas de MacBook :)

10 décembre 2009

do you speack concurrency ?

Nous sommes toute une génération de développeur qui a été bercée par la course au Méga-Hertz, et si nous constatons un plafond les vieux réflexes perdurent. Face à un programme trop lent, la solution reste le “plus gros” processeur.

Seulement, l’offre des fondeurs de puces est explicite : n’espérez plus de GHz supplémentaire – à la place, on vous propose des cœurs en plus.

La conférence de Brian Goetz à Devoxx ainsi que son livre “Programmation Java Concurrente” sont basés sur ce constat. Fini le Free Lunch sur la puissance CPU. Pour faire plus rapide il va falloir apprendre à penser et à parler parallélisme, concurrence et synchronisation, des sujets particulièrement pointus et mal connus.

scc-h-wafer_low Pas encore convaincu ? Intel annonce avoir dans ses labs un processeur à 48 coeurs ! Vers 2012, un serveur haut de gamme se basera sur ce type de puce, et votre PC portable entrée de gamme en 2020 aussi. Croyez-vous vraiment que vos logiciels sauront en profiter ? Votre super batch d’import de données tire t-il profit d’une architecture à 48 coeurs, ou ressemble t-il plus à un bête programme séquentiel, comme décrit dans votre document de spécification ?

Les traitements lourds comme les encodeurs vidéo, traitement d’image et autres manipulations massive de données ont déjà franchi le pas, mais que penser des milliers d’autres softs, … à commencer par ceux que nous développons nous même !

Aujourd’hui, les mots incontournables sur un CV sont Spring, Hibernate ou Scrum (encore que ça devienne de plus en plus banal). Qui sera le premier à mettre en avant (à bon escient) “Parallélisme” pour sortir du lot ?

06 décembre 2009

un petit tour au ParisJUG

Antonio Goncalves vient lundi animer la session BreizhJug en présentant JEE6

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Pour lui rendre la politesse, je viendrais le lendemain faire un tour au ParisJUG, en tant que simple spectateur, pour un match JEE6 vs Spring3.

563030719 La session sera filmé et retransmise sur NT1 dans Catch Attack :)

L’occasion de participer à une séance dédicace pour souligner la forte présence francophone dans le monde de l’opensource : Antonio pour son livre sur JEE6, Julien Dubois pour Spring par la pratique, Emmanuel Bernard pour Hibernate Search in Action, et Arnaud Héritier accompagné de votre serviteur pour Apache Maven. Pour avoir les liens je vous suggère de passer par le blog d’Arnaud qui a déjà fait le boulot et m’économise ainsi de nombreux copier/coller.

… enfin, à condition de ne pas être bloqués par la grève SNCF qui s’annonce :-/

01 décembre 2009

IE6, mon ami

Pour les besoins d’une chouette appli web, je me retrouve avec la casquette de Web Designer pour quelques semaines. Et une fois de plus, pas de HTML5 à l’horizon mais plutôt notre bonne vielle bouse de service : IE6.

S’il existe de nombreux hacks et autres astuces éprouvées pour faire rentrer au forceps dans ce navigateur maudit les CSS et événements JavaScript de nos applications “modernes”, un problème tout bête se pose : comment tester ?

Et oui, je suis passé sur mon PC à IE8, et même en le désinstallant (en supposant que le résultat soit bien un retour à l’état initial) je me retrouve avec IE7 qui ne réagit pas comme IE6 – bien que pas fantastique il est nettement plus conforme aux standards !

J’ai finalement découvert ce petit soft : http://ietester.softonic.fr/

D’autres astuces visant à installer IE6 en “standalone” sont infectées par le navigateur présent et ne permettent pas de reproduire les bugs / défauts spécifiques à ce navigateur. IETester par contre intègre les diverses versions d’IE et on peux bien constater les comportements CSS ou JavaScript différents entre IE6 / IE7 et IE8 (et même IE5.5 pour les passionnés d’archéologie).

Je proposerait bien comme solution de développer l’appli en intégrant Google Chrome Frame, solution à mon avis idéale pour migrer des intranet dans un environnement up-to-date SANS changer pour autant le navigateur “corporate”. Cela supposerait cependant que ceux que j’ai en face soient conscient que leur indécrottable IE6 pénalise leur SI en imposant un socle technique dépassé – discours qui semble se répéter sans fin année après année…

23 novembre 2009

Dans toutes les bonnes libraires

Arnaud a (enfin) trouvé notre bouquin dans les rayons de la FNAC. On sera un peu surpris par la catégorie dans laquelle il a été mis, mais au moins il est dispo en vrai cette fois ;)

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22 novembre 2009

D’une JRE à l’autre

Le projet Mojo publie ce week-end les signatures des diverses JRE, à utiliser avec le plugin animal-sniffer.

Kezako-qu’est-ce-donc ?

Mine-sniffer-rat_1378314iAnimal Sniffer est un outil que l’on doit à Kosuke Kawaguchi, également créateur de Hudson et développeur chez SUN de JAXB et JAX-WS, enfin un gars bien occupé quoi. L’objectif de ce truc au nom improbable est de vérifier qu’un programme Java utilise uniquement des API qui seront disponibles au runtime.

 

Comme le compilateur javac vous autorise à cibler une JRE (option target) différente de celle qui compile, il n’est pas exclu d’utiliser des classes ou méthodes qui ne seront pas fournies par le runtime – gloups. Animal Sniffer va donc contrôler tout ça pour nous. On peut donc vérifier qu’on utilise pas de méthodes spécifiques au runtime Java6 en utilisant le compilo JDK6 et en ciblant Java 5 !

Mais animal Sniffer peut aller plus loin, car en pratique chaque JRE a ses petites extensions. Il est par exemple bien tentant d’utiliser la classe com.sun.binary.Base64, ce qui posera bien évidement quelques soucis si le runtime est un JRockit ou un IBM JDK !

Le projet Mojo est donc en train de nous publier les signatures de toutes les JRE, IBM JDK et Apache Harmony comprises, dans les versions courantes (1.3, 1.4, 5, 6).

Dans le même esprit, pour le développement d’un plugin Google App Engine sur Mojo (délaissé depuis, manque de temps et %#@! de SDK – contributions are welcome), j’ai utilisé animal sniffer et une signature spécifique pour valider la non-utilisation des API du JRE qui ne sont pas supportées sur cet environnement un peu particulier.

Super, mais encore ?

Prenons un instant pour nous intéresser au JDK7, “OpenJDK”. Contrairement aux précédentes version de Java, il n’est pas piloté par une JSR bien cadrée, mais vit sa vie en opensource, avec ce que ça implique d’innovations, mais aussi de conflits divers et de retards – encore 6 mois dans la vue :)

Alors qu’on pouvait en principe se baser sur la JSR Java6 pour définir les API accessibles, que fera t-on avec les implémentations de Java7 autres que OpenJDK ? Bien sur, elles sont sensées être compatibles, mais comment définir si un élément d’OpenJDK est une implémentation spécifique ou bien un élément officiel de la plateforme ?

Animal Sniffer pourra répondre à cela : en validant l’utilisation exclusive des API de l’environnement cible, il nous évitera un NoSuchMethodError qui fait bien mal sur le serveur de production.

19 novembre 2009

Maven 3 sur les rails

Jason était sur Devoxx pour une session consacrée à Maven 3.

Pas un mot sur mon bouquin (on est plus très potes tous les deux) et Jason a une curieuse façon de faire des slides en police 8.

Ceci dit, la session était une très bonne mise au point sur ce que sera Maven3 et les progrès accomplis. Par contre, l’approche et le débit de Jason s’adressait à des gens déjà très pointus sur Maven, aussi je doute que l’utilisateur lambda en retienne grand chose. Ce qui est déjà rassurant, c’est que je n’ai pas dit trop d’âneries sur Maven3 dans le livre ;)

  • une refonte des API pour rendre le code plus propre et extensible
  • une abstraction pour la construction du Modèle (POM) à partir du fichier POM.xml, ce qui permet d’utiliser des formats alternatifs (groovy, yaml …)
  • la manipulation des artifacts totalement reécrite et repensée pour être indépendante. Elle peut donc être utilisée dans d’autres outils
  • la construction du ‘build plan’ avant l’exécution des plugins, qui permet de tripatouiller ce plan avant qu’il soit exécuter. Cela permet à m2eclipse de reconfigurer certains plugins pour ne pas remplacer ce qu’Eclipse sait déjà faire très bien tout seul, ou à Tycho de remplacer la résolution des dépendances par les mécanismes OSGi d’Eclipse

On termine la journée par un BOF sur Parleys, l’occasion de faire le point sur cette plateforme géniale et sur son modèle économique. Visitez le channel Breihjug sur beta.parleys.com si vous ne connaissez pas.

Fini Devoxx pour moi, une dernière bière et on rentre pour retrouver la vraie vie :)

Bob fait son Show

La Keynote Devoxx de Jeudi était consacrée au méthodologies. Dans un premier temps, Iva Jacobson (Mr User Stories) présente une initiative visant à créer un lien entre toutes les méthodologies de développement qui prétendent sauver le monde.

Partant du constat que chaque méthode reprend des concepts déjà établis, en changeant parfois juste de vocabulaire, pour apporter quelques idées novatrices noyées dans du bruit, et généralement incompatible avec d’autres méthodes, Ivar a développé (sans prétendre à la solution miracle) un outil permettant de formaliser les méthodes. Décomposées en “pratiques”, il devient possible d’enrichir son existant de nouvelles idées et de compléter son processus de développement. Ivar espère ainsi jeter un pont entre le monde universitaire, les méthodologistes et les industriels.

La seconde partie est animée (c’est le moins qu’on puisse dire) par un show démentiel de Robert C. Martin (“Bob”, celui de Clean Code). Speacker de talent il nous chauffe une salle de 1000 personnes en quelques secondes avec une énergie, un humour et une dynamique sans équivalent ! Sa présentation vise à démontrer que le développeur, malgré 30 an d’informatique et de méthodes dont il nous retrace l’historique avec une invraisemblable débauche d’humour, reste un amateur, vu comme un geek qui ne sait pas maîtriser les délais.

Il veut faire de nous des professionnels, présentant le manifeste software craftsmanship. Dans son style percutant et hilarant, un extrait :

  • Qui parmi vous a déjà perdu du temps à cause de code mal écrit ?
  • (toute la salle ou presque lève la main)
  • Alors, pourquoi l’avez-vous écrit ?

à méditer ;)

un cœur qui bât

La session de Brian Goetz était une piqure de rappel pour ceux qui ont suivi son intervention l’année dernière, mais le sujet reste toujours autant d’actualité et délicat à appréhender pour le développeur lambda.

Durant une bonne partie de la présentation, Brian présente l’évolution des microprocesseurs et les diverses astuces visant à apporter toujours plus de vitesse dans le traitement ‘apparemment’ séquentiel des programmes. ré-ordonnancement des micro-opération, exécution prédictive, utilisation de registrer supplémentaires renommables et j’en passe.

Suit un exemple de synthèse qui permet de mettre en évidence la faiblesse de tout ça : il suffit d’un seul “cache miss” en accès mémoire pour réduire tous ces efforts à néant. L’exécution de plusieurs threads sur un cœur semble une solution pour palier cette faille, récupérant les cycles d’horloge d’attente de la mémoire au profit d’un autre thread.

D’après Brian, l’approche RISC pourrait bien revenir sur le devant de la scène : un die Itanium peut contenir 100 cœurs Pentium III ! Par contre, la programmation de machines aussi massivement multi-cœur n’est ni dans nos habitudes, ni dans nos outils. Ce qui amène donc en fin de présentation à la présentation de java.util.concurrent, et en particulier des fork/join.

La démo est simple mais parlante : un algorithme de tri, écrit en se basant sur le parallélisme massif et les API fork-join permet sur un système multi-cœur un gain de performance très significatif, sachant qu’on ne rencontre pour l’instant que des quad- ou octo-cœurs, mais que les labs nous préparent des processeurs bien plus parallélisés.

Pour approfondir le sujet, je ne peux que vous encourager la lecture de son bouquin, traduit en français chez Pearson. Livre dense à ne pas lire en une fois (sous peine de mal de crane) mais qui restera sur votre bureau pendant quelques années.

18 novembre 2009

Apache Maven@Devoxx

Ca y est, mon bouquin est présent sur Devoxx !

bouquin

Ca aura été un peu compliqué à organiser, Merci à Pearson d’avoir réglé le problème dans l’urgence. Il n’est malheureusement pas disponible à la vente et je ne pourrais pas vous le dédicacer – rendez vous au Monde en Tique où une journée sera organisé bientôt pour cela – par contre vous pourrez tout de même le feuilleter : demandez l’unique exemplaire disponible à la caisse !

Ctrl+Alt+Suppr

Cet après midi, une session bien mystérieuse tout simplement nommée “James Gosling” – le papa de Java y présente store.java.com, une place de marché sur le modèle du apple AppStore ou de l’Android Market, permettant aux indépendants de proposer leur développements maison aux millions de PC et mobiles équipés d’un runtime Java.

Le sujet étant assez peu intéressant (pour ce qui me concerne) je me rabat sur la session de Brian Goetz sur l’évolution de l’informatique vers le parallélisme et son influence sur notre façon de programmer… jusqu’à ce que le son plante !

Les sessions étant enregistrées pour Parleys.com, les speackers sont priés de faire une pause… mais qui donc s’est pris les pieds dans la prise ? Les Twits affichés dans le hall n’attendent pas longtemps:

Comme quoi c’est une arme à double tranchant, ou peut être un moyen de canaliser les réactions du public : 2> /dev/null :)

Quoi qu’il en soit cela laisse de la place pour discuter avec son voisinage et apprendre quelque chose que j’ai raté ce matin lors de la session “JDK7, an update” pendant laquelle a été annoncée l’inclusion des Fermetures (Closures) dans Java 7.

Ce sujet, qui pourrait paraître anecdotique, déchaine les passions depuis pas mal de temps, ces structures étant supportées par de nombreux langages, … sauf Java. Il y a an, au même endroit, l’annonce inverse avait été faite, il faut croire que les groupes de pression ont fait leur œuvre. Reste à confirmer, et à attendre la version finale de Java7 ! 

Keynote Day 3, La crise …

La journée de conférence commence par une réunion plénière, l’occasion pour Stephan de présenter la nouvelle édition de Parleys, que vous connaissez déjà en beta si vous utiliser les channel BreizhJug. Comme toujours, cette appli fait son effet. La version 3 introduit un modèle économique pour ce site qui consommes quelques To de bande passante, avec un abonnement pour visualiser les speach Devoxx dès les premiers jours et des espaces privés pour les entreprises qui veulent diffuser (ou utiliser en interne) ce support. Personnellement je la recommande à tout ceux qui veulent faire de la com’ ou de la formation interne ou publique.

Suit la Keynote “sponsor”, qui se retrouve scindée en deux : Oracle puis SUN

Le représentant Oracle n’est autre que le directeur technique (excusez moi d’avoir oublié le titre exact, un truc comme “Chief Officier Executive Truc”). Il annonce d’office la couleur : pas d’info sur la fusion, devoir de réserve.

On est fixé. Après quelques blagues à la limite du private joke, on part donc sur un point de vue d’Oracle sur la plateforme Java : rien de très surprenant. Java c’est chouette, ça évolue, y’a plein de monde et encore du chemin à parcourir… Oracle présente aussi sa vision du futur de Java, à savoir OSGi, via une démo d’une appli web déployée sur un micro-noyau OSGi Weblogic. Certes le temps était compté, mais la démo est minable et n’apprend absolument rien, sans compter qu’elle plante à moitié.

La démo suivante montre l’assemblage et le déploiement de cette appli sur une VM Jrockit (une VM qui exécute directement le JDK, sans O/S). On retrouve les bons outils Oracle “clic souris” que les amateurs de BPEL aiment tant.

Bref, on sort de là avec pas plus d’info qu’au début.

Suit la Keynote de SUN, animée par les représentants de la JSR JEE6 et de GlassFish. Cette fois il s’agit plus d’un résumé des deux jours d’université largement marqués par JEE6, mais le ton est net : “vous vous rappelez de ma session l’an dernier ou j’annonçais JEE6 ? et bien cette fois on y es presque”. Pas de langue de bois, c’est bien à des techos qu’on à affaire et ça tombe bien, c’est ce qu’attend le public de Devoxx (moi en tout cas) !

D’autres sessions consacrées à JEE6 et GlassFish sont prévues dans la journée pour se faire une idée plus précise.

Ce keynote ne sera donc pas l’occasion d’annonces fracassantes. Devoxx 09 sera marqué par la crise : moins de sponsors, moins de participants, beaucoup ne viennent que deux ou trois jours. Le statut incertain de la fusion SUN-Oracle ajoute à l’ambiance “on attend que ça passe”.

Un point positif tout de même : mon bouquin devrait être présent sur le stand Pearson – en un seul exemplaire de présentation ! La crise je vous dis…

JEE6, mais qui a commandé ça ?

La session BOF (Birds Of a Feather = réunion communautaire) sur JEE6 réunissait de nombreux experts ou spec leads des différents éléments qui composent JEE6. Le sujet était volontairement provocateur : pourquoi devrais t-on s’intéresser à JEE6 ?

Il faut dire que JEE traine de sacré casseroles, et s’est fait balayer pendant un temps par le succès de Spring. JEE6 semble reprendre les rênes en main en mettant poliment toutes les vieilleries à la poubelle (pardon, en “prune”, si vous y tenez vous pouvez les conserver encore un petit peu) et en proposant un modèle plus modulaire, quasiment à la demande.

La communauté reste assez sceptique, non pas sur le contenu mais sur le fonctionnement du JCP : pourquoi y a t-il parfois deux specs pour une même JSR, qu’est ce qui différencies “Managed Bean” de CDI (aussi connu comme “Web Beans”), pourquoi n’y a t-il pas de spec JEE pour gérer le clustering ?

La réponse, en demi teinte, c’est “ben les gars, c’est pas si simple de mettre tout le monde d’accord”. On est donc content de voir que les choses avancent, même si tout n’est pas parfait et que certaines choses semblent redondantes ou amenées à évoluer.

Reste un constat intéressant : Caucho développe from scratch ce qui sera le tout premier serveur JEE6 “Web Profile” produit par un outsider. Avec le mastodonte JEE on avait pas envisagé un nouveau venu dans la cour des grands depuis belle lurette. JEE6 rend enfin les choses possibles.

Autre bonne nouvelle : la spec Web Profile vit sa propre vie, et pourra donc évoluer rapidement sans attendre JEE7. On peut donc parier qu’il va y avoir de la demande de ce côté.

En conclusion, une session BOF intéressante avec une bonne participation du public et des speackers sans complexe ni langue de bois.

17 novembre 2009

SOA (prononcer lentement)

Cette après midi, session bien longue sur la SOA. Le speacker égraine très progressivement les problématiques et ses recommandations, à un rythme qui donne envie de le secouer pour faire avancer le schmilblick – c’est assez pénible.

Même si les enseignements ne sont pas inutiles, la lenteur de la session la rend éprouvante et on fini le portable sur les genoux à faire autre chose…

Je me rattrape sur la session Tools in action de JetBrains qui vient présenter TeamCity. Cette fois ça ne dure que 30 minutes et on aimerait en voir un peu plus. Une présentation animée de nombreuses démo (c’est le principe du “in action”) avec les petits loupés qui vont avec, mais qui présente très bien l’outil et son intérêt. A tester d’urgence (c’est gratuit pour les équipes de taille “raisonnable”)

On termine sur un BOF “JEE6, à quoi ça sert ce truc” pour lequel Antonio met le paquet à coup de twitter et de blog pour faire venir du monde. Je vais donc mettre mon T-shirt “I Love Spring” tout juste gagné sur le stand SpringSource histoire de le mettre en confiance ;)

Oracle et Sun …

Discussion au coin du stand Oracle :

La grande inconnue de l’année est bien sur le rachat de SUN, absent de Devoxx alors qu’Oracle reste “partner premier”. Le stand croule donc sous les demandes d’infos officielles ou non, avis et autres rumeurs.

On en saura peut être plus demain avec la KeyNote qui y est consacrée, mais il ne faut pas attendre de révélation : bloquée par le conseil européen, la fusion n’avance pas et donc la stratégie d’Oracle sur le sujet non plus. Déjà obligé à marier Eclipse et JDeveloper (sur lequel Oracle bases tous ses outils SOA), quelle place donner à NetBeans ? Quel avenir pour MySQL, au coeur de la polémique – deviendra t-il indépendant pour rassurer le conseil européen ?

Qu’en est-il du Java Community Process, toujours piloté par SUN ? Nombreux sont ceux qui réclamaient son indépendance, et il se retrouve embarqué dans les rouages de la fusion. Oracle va t-il reprendre le relais ?

JRockit va t-il fusionner avec le JDK SUN ? Le développement de Java7 avance rapidement alors que la spécification JSR n’est pas finalisée. Oracle va t-il reverser du code de JRockit dans OpenJDK ? Si on peut encore imaginer plusieurs IDE ou serveurs d’application “spécialisé”, il est peu probable qu’Oracle maintienne le développement de deux JDK.

J’ai bien peur qu’on ressorte du Keynote avec encore plus de questions en suspens… 

JEE6, il revient (et il n’est pas content)

Non ce n’est pas d’un remake du retour de la momie, mais de la session University animée par Antonio Goncalves et Alexis Moussine-Pouchkine qu’il s’agit.

Nous avons tous crachés dans la soupe JEE après s’être englués dans les EJB 1 et 2. Le but de cette session est donc de nous réconcilier avec ce modèle, à grand renfort d’humour et de démos.

JEE6 fait déjà le constat de l’échec de la génération précédente dont plus personne ne veut. On met donc toutes ces vieilles spec en @Deprecated (“pruned”) et on fait quelque chose de plus moderne, léger et flexible. Ensuite, JEE6 réutilise le modèle de Profiles, déjà utilisé par J2ME. Le profil Web typiquement permet à un serveur Resin d’être certifiable JEE6 sans pour autant embarquer toutes les API de la plateforme.

Les démos enchaînent la mise en oeuvre des concepts JEE6, fortement basés sur des annotations. On retrouve de nombreux éléments bien connus sous Spring, mais cette fois standardisés dans la plateforme JEE.

D’où une question, que je vais essayer d’approfondir demain sur le stand SpringSource (les cadors ne sont pas encore arrivés) : Spring pourrait-il supporter les annotations EJB 3.1 (Lite), ou développer un conteneur EJB basé sur Spring, ce qui permettrait pour le développeur de passer d’un conteneur à l’autre sans changer de code ?

Dans quelques années, pourra t-on déployer des composants / une application conçue pour JEE6 sur un conteneur Spring (TC server ou je ne sais quoi qu’ils nous auront pondu d’ici là) sans modification de code ? A priori ça ne semble pas bien compliqué vu que toutes les fonctionnalités de ManagedBean, d’intercepteur et autres injection de dépendances sont déjà largement supportées par Spring. Un petit namespace ejb: ?

Eh les gars de Spring, ça ne vous tente pas de démontrer la “supériorité” de Spring en nous sortant un conteneur EJB 3.1 Lite de 15 lignes de code ;)

JEE6, il revient (et il n’est pas content)

Non ce n’est pas d’un remake du retour de la momie, mais de la session University animée par Antonio Goncalves et Alexis Moussine-Pouchkine qu’il s’agit.

Nous avons tous crachés dans la soupe JEE après s’être englués dans les EJB 1 et 2. Le but de cette session est donc de nous réconcilier avec ce modèle, à grand renfort d’humour et de démos.

JEE6 fait déjà le constat de l’échec de la génération précédente dont plus personne ne veut. On met donc toutes ces vieilles spec en @Deprecated (“pruned”) et on fait quelque chose de plus moderne, léger et flexible. Ensuite, JEE6 réutilise le modèle de Profiles, déjà utilisé par J2ME. Le profil Web typiquement permet à un serveur Resin d’être certifiable JEE6 sans pour autant embarquer toutes les API de la plateforme.

Les démos enchaînent la mise en oeuvre des concepts JEE6, fortement basés sur des annotations. On retrouve de nombreux éléments bien connus sous Spring, mais cette fois standardisés dans la plateforme JEE.

D’où une question, que je vais essayer d’approfondir demain sur le stand SpringSource (les cadors ne sont pas encore arrivés) : Spring pourrait-il supporter les annotations EJB 3.1 (Lite), ou développer un conteneur EJB basé sur Spring, ce qui permettrait pour le développeur de passer d’un conteneur à l’autre sans changer de code ?

Dans quelques années, pourra t-on déployer des composants / une application conçue pour JEE6 sur un conteneur Spring (TC server ou je ne sais quoi qu’ils nous auront pondu d’ici là) sans modification de code ? A priori ça ne semble pas bien compliqué vu que toutes les fonctionnalités de ManagedBean, d’intercepteur et autres injection de dépendances sont déjà largement supportées par Spring. Un petit namespace ejb: ?

Eh les gars de Spring, ça ne vous tente pas de démontrer la “supériorité” de Spring en nous sortant un conteneur EJB 3.1 Lite de 15 lignes de code ;)

la poisse …

J’ai fait une réservation au Holyday Inn Express juste à côté de Devoxx et hier soir en arrivant : “désolé monsieur … problème de réservation” bla bla bla

OverBooking” qu’il a dit au téléphone le monsieur en me recherchant une chambre dans les hotels alentours. Je me retrouve donc à l’autre bout d’Anvers (et pour nettement plus cher).

Pour continuer sur cette lancée, je perd mon badge d’accès aux conférence dans le taxi. L’équipe Devoxx est heureusement très sympa et m’en a fait un nouveau (ils ne sont pas là pour faire des tunes, toute cette organisation est bénévole autour du BEJug).calimero1

Moralité : je porte la poisse, ne partez jamais en voyage avec moi.

16 novembre 2009

Devoxx, day1

L’université JSF s’est montrée assez décevante. Les organisateur de Devoxx se sont amusés à développer une application Flex qui diffuse dans le hall sur écran géant les twits marqués #devoxx, avec un effet d’animation bien sympa (un truc en Flex quoi). On a pu y lire de nombreuses critiques qui me confortent dans ma perception de la session… par facile de contenter tout le monde ;)

Pendant la pause, je rencontre au hasard d’un des nombreux tableaux blancs d’expression libre une connaissance du web : Ceki Gülcü à qui on doit log4j et slf4j. J’en apprend ainsi un peu plus sur l’échappée de slf4j hors de la fondation apache et la création de logback. La communauté autour de log4j semble avoir atteint une taille critique qui la paralyse dans sa possibilité de prendre des décisions fortes, comme en témoigne le gel de log4j 1.3. La seule critique que j’ai sur slf4j, et que Ceki a bien noté, c’est l’absence de varargs pour contruire des logs avec de nombreux paramètres. En dehors de ce point de détail c’est clairement pour moi l’avenir du log – Ceki présente une session sur le sujet Mardi matin pour ceux que ça intéresse…

slf4j-logo

Je lui fait une publicité éhontée pour GWT qu’il va expérimenter dans les mois à venir, pendant qu’il me vante les mérites sans fin de Wicket que je vais découvrir dans une semaine. Echange d’expérience, de bonnes pratiques et de points de vues très enrichissant.

J’enchaine avec un Tools in Action sur Hades, un outil qui interprète les noms de méthodes des DAO pour économiser l’écriture du code barbant d’accès à la base. Ca ne vous rappelle rien ? J’ai échangé quelques mots avec le speacker/createur de cet outil et je pense lui piquer quelques idées pendant qu’il ira faire un tour su mon site pour comparer nos idées. L’open-source a du bon !

Le WiFi, complètement pris d’assaut par plusieurs centaines de voraces, est à genoux. Le temps de piquer un câble réseau sur une table sponsor -- merci à SpringSource de sponsoriser sans le savoir ce blog ;) -- pour publier ce billet et je fille récupérer mon bagage avant que le vestiaire ne ferme…

Demain on attaque les choses sérieuses : la chasse au goodies dans les stands :D !